La régionalisation

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Créé par Hubert04
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Dernière actualisation : 26 septembre 2023
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a montré qu’une augmentation de 10 % de la distance entre deux pays réduit en moyenne le commerce bilatéral de 3 % en 1830, de 13% en 1914 et de 19 % en 2010
CEPII (2016)
zone de libre échange, union douanière, marché commun, union économique et monétaire
B. Balassa (The theory of economic integration, 1961)
distingue l’intégration superficielle (shallow integration) de l’intégration (deep integration). L’intégration superficielle correspond à la suppression des barrières aux frontières, tandis que l’intégration profonde correspond à la suppression des barrières internes (harmonisations réglementaires notamment)
R. Lawrence (Regionalism, multilateralism, and deeper integration, 1996)
constate que les accords régionaux ne portent plus réellement sur les droits de douanes, mais davantage l’harmonisation des normes. Ainsi, beaucoup des ACR portent sur l’anti-dumping, les subventions ou encore les obstacles techniques au commerce et les normes de travail. Au vu des blocages du multilatéralisme, les ACR constituent un substitut à des négociations générales
W. Ethier (The New Regionalism, 1998)
distingue trois générations d’accords commerciaux : la première génération qui portait sur les droits de douane, la seconde qui porte sur les barrières non tarifaires, et enfin la troisième qui porte sur les normes. Ce sont les deux dernières générations d’accords qui suscitent le plus de négociations entre pays
P. Lamy (2016)
les pays non-signataires voudront rejoindre l’ACR ou en signer d’autres. C’est ce mécanisme qui a été l’œuvre après la signature du traité CobdenChevalier en 1860
R. Baldwin (The Domino Theory of Regionalism, 1995)
identifie deux effets théoriques associés à un ACR :
- un effet de création de commerce à l’intérieur de la zone : Une partie de la production intérieure est remplacée par des importations de pays de la zone si les producteurs étrangers sont plus compétitifs.
- un effet de détournement de commerce : les pays membre vont privilégier les importations issues de pays membre de la zone plutôt que des non-membres alors même que ces derniers pourraient être plus efficaces.
J. Viner (Trade Relations Between Free-Market and Controlled Economies, 1943)
relativise ces potentiels effets de détournement dans la mesure où les échanges sont souvent très élevés initialement entre les pays signataire. De plus, la baisse du coût de transport, combiné à l’abolition des douanes, compense l’éventuelle perte
P. Krugman (The move towards free trade zone, 1991)
montre qu’il est difficile de mettre en évidence un effet de détournement, hormis dans
quelques secteurs comme l’agriculture ou le textile. Par ailleurs, l’effet de création de commerce domine, mais reste très limité.
C. Magee (2008)
souligne que les effets dépendent de la spécificité de l’accord, et qu’il n’y a pas de consensus quant aux bienfaits d’un ACR
CEPII (2004)
parle d’une « assiette de spaghetti » pour désigner la multiplication de normes différentes induite par la signature de nombreux accords bilatéraux. Ces différentes règles propres à chacun des traités sont susceptibles d’accroître les coûts de transaction associés à l’échange international
J. Bhagwati (US Trade Policy : The Infatuation with Free Trade Agreements, 1995)
considère que le TPP n’a pas comme enjeu le libre échange, mais la défense des rentes des firmes pharmaceutiques et de l’industrie hollywoodienne
P. Krugman (This is not a trade agreement, 2015)
ce traité va permettre de diminuer les droits de douane de façon très importante dans l’assemblage automobile, comme au Vietnam, et ces diminutions constituent un gain pour les producteurs comme les consommateurs
T. Mayer, K. Head (2016)
souligne le rôle des réseaux financiers privés organisés autour de la City. La Haute Finance londonienne jouait un rôle dans la paix, dans la mesure où le déclenchement d’une guerre aurait un impact sur les rentes
K. Polanyi (La Grande Transformation, 1943)
interprète l’instabilité comme la conséquence de l’absence d’un leader hégémonique, rôle joué par la Grande-Bretagne au XIXe siècle, mais non assumé par les États-Unis dans l’entre-deux-guerre
C. Kindleberger (1973)
il faut revenir à ce qui fonde la finalité des institutions internationales : le développement. Or, si le libre-échange a pu être un des moyens du développement, il a pu également devenir une finalité en soi, conduisant à des recommandations contraignantes pour les pays les moins avancés, et sans fondement réel
J. Pisany-Ferry (2001)
met en évidence le trilemme politique de la mondialisation :
- L’approfondissement de l’intégration économique international
- La régulation globale de la planète
- La préservation de l’État-Nation
D. Rodrick (2011)
Les organisations légitimes sont inefficaces en raison de leur manque de pouvoir coercitif. À l’inverse, certaines institutions internationales sont efficaces (OMC, FMI, et Banque Mondiale) mais ne disposent pas d’une légitimité populaire
P. Lamy (La démocratie-monde. Pour une autre gouvernance globale, 2004)
une architecture idéale du système mêlerait : la spécialisation des institutions (pour que l’action dans le domaine concernée soit claire et efficace), la responsabilité politique , l’équilibre entre les différents objectifs (avec une priorité pour l’environnement), la démocratisation des procédures pour tous les pays, la subsidiarité (gouverner au plus proche des problèmes, et ne recourir aux décisions supranationales que lorsque que c’est nécessaire), et la solidarité (meilleure intégration des pays pauvres)
CAE (2001)
l’indépendance des institutions internationales est importante, car si elles sont gérées par des gouvernements, elles sont biaisées par des enjeux politiques. Leur indépendance garantit une gestion plus efficace des problèmes collectifs globaux
J. Tirole (2002)
toute décision internationale est politique avant tout, et non spécifique à un domaine, et il faut que ce parti prix soit explicite
M. Aglietta (2002)
au vu des excès de la mondialisation (dégâts environnementaux et sociaux), il est important de pouvoir intégrer des clauses sociales et environnementales dans les accords commerciaux, et essayer de compenser les perdants de la mondialisation. La mondialisation a plus de chances de progresser en prenant en compte les perdants qu’en les ignorant. Il ne peut y avoir qu’un retour de bâton dont le populisme en Europe ou les différentes crises sociales récentes n’en sont que l’émanation. Permettre la discussion dans l’espace public est essentiel
D. Rodrick (How to save globalization from its cheerleader ?, 2007)
BAN KI MOON, 2010, conférence au Lichtenstein
« Aucune nation, aussi grande et puissante soit-elle ne peut résoudre seule tous les défis qui se posent aujourd'hui au monde »
LIONEL JOSPIN, Le Nouvel Observateur, 1998.
« La globalisation de l'activité économique exige, pour en récolter les fruits comme pour en maîtriser les excès, une globalisation équivalente des politiques. Il ne saurait y avoir d'économie mondiale sans régulation mondiale. A problème global, réponse globale : voilà le réalisme auquel nous invite le XXI° siècle. »
JEAN COUSSY, « Causes économiques et imaginaires économiques de la régionalisation », Cultures & Conflits,1996.
« La régionalisation peut être facteur de dérégulation et, alternativement ou simultanément, l’instrument de reconstruction d'une nouvelle régulation. »
Dani Rodrik, The Globalization Paradox : Democracy and the Future of World Economy, 2009.
« En dépit du bel idéal de la profession économique, il n’est pas possible d’avoir une mondialisation approfondie, une démocratie politique et un Etat-nation performant. Au mieux nous pouvons en avoir deux sur trois. »
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