Chansons d'autrefois jusqu'en 1950

1785

Plaisir d'amour ne dure qu'un moment, Chagrin d'amour dure toute la vie.

1868

Quand nous en serons au temps des cerises Et gai rossignol et merle moqueur Seront tous en fête.

1870

Le Régiment de Sambre et Meuse Marchait toujours au cri de liberté, Cherchant la route glorieuse Qui l'a conduit à l'immortalité.

1882

Mignonne, quand la lune éclaire La plaine aux bruits mélodieux, Lorsque l'étoile du mystèreL

1886

e suis l'chef d'une joyeuse famille, Depuis longtemps j'avais fait l'projet D'emmener ma femme, ma sœur, ma fille Voir la revue du quatorze juillet.

1888

Un fiacre allait trottinant, Cahin-caha, Hu, dia ! Hop là ! Un fiacre allait trottinant, Jaune, avec un cocher blanc.

1888

Debout, les damnés de la terre Debout, les forçats de la faim La raison tonne en son cratère, C'est l'éruption de la faim.

1890

L'immensité, les cieux, les monts, la plaine, L'astre du jour qui répand sa chaleur, Les sapins verts dont la montagne est pleine Sont ton ouvrage, ô divin créateur !

1891

Las de t'attendre dans la rue J'ai lancé deux petits pavés Sur tes carreaux que j'ai crevés

1896

Vous êtes si jolie O mon bel ange blond ! Que ma lèvre amoureuse en baisant votre front Semble perdre la vie !

1896

La Lune était sereine quand sur le boulevard Je vis poindre Sosthène qui me dit "cher Oscar" "D'où viens-tu, vieille branche?", moi, je lui répondis "C'est aujourd'hui dimanche et c'est demain lundi"

1897

La femme porte quelques fois La culotte dans son ménage Le fait est constaté, je crois Dans les liens du mariage

1902

Le sam'di soir, après l'turbin l'ouvrier parisien Dit à sa femm': comme dessert, J'te pai' l'café concert; on va filer, Bras d'ssus, bras d'ssous aux gal'ries à vingt sous

1905

Je t'ai rencontré simplement Et tu n'as rien fait pour chercher à me plaire Je t'aime pourtant D'un amour ardent Dont rien, je le sens, ne pourra me défaire.

1905

Un Espagnol sévère D'une ouvrière, Au Moulin d' la Galette Fit la conquête Il dit à sa compagne Comme en Espagne : Je m'en vais vous montrer Un pas à la mod' qui va vous charmer

1906

Les marins qui meurent en mer Et que l'on jette au gouffre amer Comme une pierre Avec les Chrétiens refroidis Ne s'en vont pas au Paradis Trouver Saint-Pierre!

1906

C'est moi qui suis sa petite Son Anana, son Anana, son Anammite Je suis vive, je suis charmante Comme un p'tit z'oiseau qui chante

1907

Les soldats sont là-bas endormis sur la plaine Où le souffle du soir chante pour les bercer, La terre aux blés rasés parfume son haleine, La sentinelle au loin va d'un pas cadencé.

1910

Ils ne sont pas des gens à valse lente Les bons rôdeurs qui glissent dans la nuit Ils lui préfèrent la vals' entraînante Souple, rapid' où l'on tourne sans bruit

1913

Pour aller à Suresnes ou bien à Charenton Tout le long de la Seine on passe sous les ponts Pendant le jour, suivant son cours Tout Paris en bateau défile

1914

Quand j'suis parti avec ma classe Pour v'nir ici faire mes trois ans Mon cousin m'dit : "Ya l'fils Bidasse Qui va dans le même régiment, Tu devrais faire sa connaissance."

1914

V'là longtemps qu'après la soup' du soir, De d'ssus l'banc ousque je vais m'asseoir, Je vois une femme, une merveille, Qu'elle est brune et qu'elle a les yeux noirs.

1914

Pour le repos, le plaisir du militaire, Il est là-bas à deux pas de la forêt Une maison aux murs tout couverts de lierre Aux vrais poilu c'est le nom du cabaret

1916

De ses grands yeux de saphir clair Aux reflets changeants de la mer Colinette regarde la route Va rêvant, tressaille, écoute

1917

Mon oncle baron des glycines Qui a des fermes et des millions Ma dis je part pour l'Argentine et tu connais mes conditions Mon héritage je te l'destine mais tu ne toucherais pas un rond Si tu n'prenais pas soin de Titine pour qui j'ai une adoration Ya huit jours qu'elle n'est pas rentrée

1920

Sur cette terre, ma seule joie, mon seul bonheur C'est mon homme J'ai donné tout ce que j'ai, mon amour et tout mon cœur À mon homme

1925

C'était un gamin, un gosse de Paris Pour famille il n'avait qu'sa mère Une pauvre fille aux grands yeux rougis Par les chagrins et la misère

1930

C'est le printemps, on a vingt ans Le coeur et le moteur battent gaiement

1930

On dit qu'au-delà des mers Là-bas sous le ciel clair Il existe une cité Au séjour enchanté Et sous les grands arbres noirs Chaque soir Vers elle s'en va tout mon espoir

1931

Quand on est matelot On est toujours sur l'eau. On visite le monde, C'est le métier le plus beau!

1932

Sa vieille maman Lui dit un jour tendrement: "Dans notre log’ment J’ai peiné souvent Pour t’él’ver fallait d’l’argent; Mais t’as compris, un peu plus chaque jour, Ce que c’est le bonheur, mon amour

1932

La nuit s'est faite, la berge S'estompe et se perd... Seule, au passage, une auberge Cligne ses yeux pers. Le chaland glisse, sans trêve Sur l'eau de satin,

1933

Je sais une église au fond d'un hameau Dont le fin clocher se mire dans l'eau Dans l'eau pure d'une rivière Lorsque je suis las du monde et du bruit J'y viens à pas lents quand tombe la nuit Faire une prière

1933

Pour aller à la Préfecture Prends la route numéro trois Tu suis la file des voitures Et tu t'en vas tout droit, tout droit...

1934

L'atelier d'couture est en fête, On oublie l'ouvrage un instant, Car c'est aujourd'hui qu'Marinette Vient juste d'avoir ses vingt ans

1934

Là-bas, près des côtes de France Sur la mer immense Au ciel du midi Il est un vrai coin de Paradis Que je chéris

1934

Adieu Venise provençale Adieu pays de mes amours Adieu cigalons et cigales

1935

Près de la grève, souvenez-vous, Des voix de rêve chantaient pour nous, Minute brève du cher passé, Pas encore effacé.

1935

Allô, allô, James, quelles nouvelles Absente depuis quinze jours, Au bout du fil je vous appelle

1935

Vous, qui passez sans me voir Sans même me dire bonsoir Donnez-moi un peu d'espoir ce soir

1936

Marinella ! Ah..., reste encore dans mes bras, Avec toi je veux jusqu'au jour Danser cette rumba d'amour

1937

Je chante, je chante soir et matin Je chante sur mon chemin Je chante, je vais de ferme en château

1937

J'attendrai Le jour et la nuit J'attendrai toujours Ton retour

1937

C'est la java bleue La java la plus belle Celle qui ensorcelle Quand on la danse les yeux dans les yeux

1939

Voici, contée sur une valse musette, L'histoire en quelques mots Du beau roman d'une jeune midinette, Et d'un petit Parigot

1941

Une flamme sacrée Monte du sol natal Et la France enivrée Te salue Maréchal

1944

Mon épicier l'avait gardée dans son comptoir, Le percepteur la conservait dans son tiroir, La fleur si belle De notre espoir.

1945

La Belle de Cadix a des yeux de velours La Belle de Cadix vous invite à l'amour

1946

Oh ! je voudrais tant que tu te souviennes Des jours heureux où nous étions amis. En ce temps-là la vie était plus belle, Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.

1950

Des yeux qui font baisser les miens Un rire qui se perd sur sa bouche Voilà le portrait sans retouche De l'homme auquel j'appartiens