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Discours sur la misère - Victor Hugo

Saurez vous retrouver les mots du discours de Victor Hugo à l'assemblée nationale le 9 juillet 1849 ?
Créé par Moustachat
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Première soumission6 octobre 2022
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Je
ne
suis
pas
Messieurs
de
ceux
qui
croient
qu’on
peut
supprimer
la
souffrance
en
ce
monde
la
souffrance
est
une
loi
divine
mais
je
suis
de
ceux
qui
pensent
et
qui
affirment
qu’on
peut
détruire
la
misère
Remarquez-le
bien
Messieurs
je
ne
dis
pas
diminuer
amoindrir
limiter
circonscrire
je
dis
détruire
La
misère
est
une
maladie
du
corps
social
comme
la
lèpre
était
une
maladie
du
corps
humain
la
misère
peut
disparaître
comme
la
lèpre
a
disparu
Détruire
la
misère
Oui
cela
est
possible
Les
législateurs
et
les
gouvernants
doivent
y
songer
sans
cesse
car
en
pareille
matière
tant
que
le
possible
n’est
pas
le
fait
le
devoir
n’est
pas
rempli
La
misère
Messieurs
j’aborde
ici
le
vif
de
la
question
voulez-vous
savoir
elle
en
est
la
misère
Voulez-vous
savoir
jusqu’où
elle
peut
aller
jusqu’où
 
elle
va
je
ne
dis
pas
en
Irlande
je
ne
dis
pas
au
moyen-âge
je
dis
en
France
je
dis
à
Paris
et
au
temps
nous
vivons
Voulez-vous
des
faits
Il
y
a
dans
Paris
Mon
Dieu
je
n’hésite
pas
à
les
citer
ces
faits
Ils
sont
tristes
mais
nécessaires
à
révéler
et
tenez
s’il
faut
dire
toute
ma
pensée
je
voudrais
qu’il
sortît
de
cette
assemblée
et
au
besoin
j’en
ferai
la
proposition
formelle
une
grande
et
solennelle
enquête
sur
la
situation
vraie
des
classes
laborieuses
et
souffrantes
en
France
Je
voudrais
que
tous
les
faits
éclatassent
au
grand
jour
Comment
veut-on
guérir
le
mal
si
l’on
ne
sonde
pas
les
plaies
Voici
donc
ces
faits
Il
y
a
dans
Paris
dans
ces
faubourgs
de
Paris
que
le
vent
de
l’émeute
soulevait
naguère
si
aisément
 
il
y
a
des
rues
des
maisons
des
cloaques
des
familles
des
familles
entières
vivent
pêle-mêle
hommes
femmes
jeunes
filles
enfants
n’ayant
pour
lits
n’ayant
pour
couvertures
j’ai
presque
dit
pour
vêtements
que
des
monceaux
infects
de
chiffons
en
fermentation
ramassés
dans
la
fange
du
coin
des
bornes
espèce
de
fumier
des
villes
des
créatures
humaines
s’enfouissent
toutes
vivantes
pour
échapper
au
froid
de
l’hiver
Voilà
un
fait
En
voici
d’autres
Ces
jours
derniers
un
homme
mon
Dieu
un
malheureux
homme
de
lettres
car
la
misère
n’épargne
pas
plus
les
professions
libérales
que
les
professions
manuelles
un
malheureux
homme
est
mort
de
faim
mort
de
faim
à
la
lettre
et
l’on
a
constaté
après
sa
mort
qu’il
n’avait
pas
mangé
depuis
six
jours
Voulez-vous
quelque
chose
de
plus
douloureux
encore
Le
mois
passé
pendant
la
 
recrudescence
du
choléra
on
a
trouvé
une
mère
et
ses
quatre
enfants
qui
cherchaient
leur
nourriture
dans
les
débris
immondes
et
pestilentiels
des
charniers
de
Montfaucon
Eh
bien
messieurs
je
dis
que
ce
sont
des
choses
qui
ne
doivent
pas
être
je
dis
que
la
société
doit
dépenser
toute
sa
force
toute
sa
sollicitude
toute
son
intelligence
toute
sa
volonté
pour
que
de
telles
choses
ne
soient
pas
je
dis
que
de
tels
faits
dans
un
pays
civilisé
engagent
la
conscience
de
la
société
toute
entière
que
je
m’en
sens
moi
qui
parle
complice
et
solidaire
et
que
de
tels
faits
ne
sont
pas
seulement
des
torts
envers
l’homme
que
ce
sont
des
crimes
envers
Dieu
Voilà
pourquoi
je
suis
pénétré
voilà
pourquoi
je
voudrais
pénétrer
tous
ceux
qui
m’écoutent
de
la
haute
importance
de
 
la
proposition
qui
vous
est
soumise
Ce
n’est
qu’un
premier
pas
mais
il
est
décisif
Je
voudrais
que
cette
assemblée
majorité
et
minorité
n’importe
je
ne
connais
pas
moi
de
majorité
et
de
minorité
en
de
telles
questions
je
voudrais
que
cette
assemblée
n’eût
qu’une
seule
âme
pour
marcher
à
ce
grand
but
à
ce
but
magnifique
à
ce
but
sublime
l’abolition
de
la
misère
Et
messieurs
je
ne
m’adresse
pas
seulement
à
votre
générosité
je
m’adresse
à
ce
qu’il
y
a
de
plus
sérieux
dans
le
sentiment
politique
d’une
assemblée
de
législateurs
Et
à
ce
sujet
un
dernier
mot
je
terminerai
Messieurs
comme
je
vous
le
disais
tout
à
l’heure
vous
venez
avec
le
concours
de
la
garde
nationale
de
l’armée
et
de
toutes
les
forces
vives
du
pays
vous
venez
de
raffermir
l’Etat
 
ébranlé
encore
une
fois
Vous
n’avez
reculé
devant
aucun
péril
vous
n’avez
hésité
devant
aucun
devoir
Vous
avez
sauvé
la
société
régulière
le
gouvernement
légal
les
institutions
la
paix
publique
la
civilisation
même
Vous
avez
fait
une
chose
considérable
Eh
bien
Vous
n’avez
rien
fait
Vous
n’avez
rien
fait
j’insiste
sur
ce
point
tant
que
l’ordre
matériel
raffermi
n’a
point
pour
base
l’ordre
moral
consolidé
Vous
n’avez
rien
fait
tant
que
le
peuple
souffre
Vous
n’avez
rien
fait
tant
qu’il
y
a
au-dessous
de
vous
une
partie
du
peuple
qui
désespère
Vous
n’avez
rien
fait
tant
que
ceux
qui
sont
dans
la
force
de
l’âge
et
qui
travaillent
peuvent
être
sans
pain
tant
que
ceux
qui
sont
vieux
et
ont
travaillé
peuvent
être
sans
asile
tant
que
l’usure
dévore
nos
campagnes
tant
qu’on
meurt
de
faim
 
dans
nos
villes
tant
qu’il
n’y
a
pas
des
lois
fraternelles
des
lois
évangéliques
qui
viennent
de
toutes
parts
en
aide
aux
pauvres
familles
honnêtes
aux
bons
paysans
aux
bons
ouvriers
aux
gens
de
coeur
Vous
n’avez
rien
fait
tant
que
l’esprit
de
révolution
a
pour
auxiliaire
la
souffrance
publique
Vous
n’avez
rien
fait
rien
fait
tant
que
dans
cette
oeuvre
de
destruction
et
de
ténèbres
qui
se
continue
souterrainement
l’homme
méchant
a
pour
collaborateur
fatal
l’homme
malheureux
Vous
le
voyez
Messieurs
je
le
répète
en
terminant
ce
n’est
pas
seulement
à
votre
générosité
que
je
m’adresse
c’est
à
votre
sagesse
et
je
vous
conjure
d’y
réfléchir
Messieurs
songez-y
c’est
l’anarchie
qui
ouvre
des
abîmes
mais
c’est
la
misère
qui
les
creuse
Vous
avez
fait
des
lois
contre
l’anarchie
faites
maintenant
des
lois
contre
la
misère
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